top of page

Alexandrie. La ville au passé prestigieux déclinait puis renaquit avec l'ouverture du canal de Suez. Dans un pays à la population  majoritairement musulmane,  vivaient des Coptes, chrétiens orthodoxes descendants des anciens égyptiens; puis chaque révolution, chaque guerre y attira son lot d'immigrants: Juifs séfarades du bassin méditerranéen, d'Iran, de Syrie, Grecs rescapés de la catastrophe de Smyrne, Arméniens ayant survécu au génocide. Chaque communauté gardait ses traditions, ses fêtes. On parlait toutes les langues et principalement l'arabe, le grec, le français, l'arménien, l'anglais et l'italien. Au milieu du XXème siècle, les étrangers représentaient plus de vingt-cinq pour cent des habitants de la cité. La fin de cette singularité se dessina en 1952 avec l'avènement du roi Farouk puis s'aggrava avec l'avènement de Gamal Abdel Nasser qui nationalisa le canal de Suez ce qui entraîna l'expulsion des français, des anglais et de nombreux juifs de divers origines. Les nationalisations de 1960 entraînèrent un exode massif de toutes ces communautés brutalement se sentirent étrangers dans leur ville. Ils partirent pour les Etats-Unis, le Brésil, l'Australie, le Canada ou l'Europe. Aujourd'hui, Alexandrie a gardé un charme certain, probablement issu d'un cosmopolitisme auquel elle a tourné le dos.

Beyrouth enfin; une histoire plus proche de nous. A la fin des années soixante, en plein cœur du Moyen-Orient musulman cohabitaient là, en bonne intelligence quatorze communautés chrétiennes, maronites, catholiques et orthodoxes grecs, russes et arméniens et trois communautés musulmans: sunnites, chiites et druzes. Le Liban d'alors était "Un pays de miel et de lait, de luxe et de volupté " écrivait Georges Schéhadé. La prospérité de ses banques avait fait surnommer la Pays du Cèdre la Suisse du Moyen-orient. Beyrouth sera comme son pays victime de sa singularité. Sa richesse attire corruption et convoitise. Son hospitalité lui amène les réfugiés palestiniens, créant là un problème spécifique que les états arabes voisins, au pouvoir fort n'hésitèrent pas à traiter de façon radicale. La guerre du Liban durera quinze ans. Beyrouth avec courage renaît de ses ruines et tente aujourd'hui encore, malgré les attentas et les bombes  de sauver son cosmopolitisme. Pourtant l'exode massif des libanais se poursuit.  

Menu

Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie

Jean François Schved Écrivain Hématologue Professeur au CHU Montpellier

Schved Écrivain Hématologie CHU Montpellier Plongées Voyage Harmattan Glyphe Hématologue

Jean-François SCHVED Professeur  Écrivain Hématologie CHU Montpellier 

bottom of page