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Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
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Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie
Jean-François SCHVED Hématologue Écrivain CHU Montpellier Hématologie

Jeudi 1er mai

Il est difficile de s’arracher à Santorin. Les images se bousculent déjà dans nos têtes. Nous avons prévu, après un nouvel avitaillement à Mykonos de revenir par le nord de la Grèce avec escale à Ioannina. Cette fois ci, la contrôleuse de la TMA d’Athènes (il y a beaucoup de femmes dans les tours et services aéronautiques de Grèce) nous propose le cheminement VFR que nous avions pris à l’aller, mais nous lui expliquons que nous voulons survoler la côte est. Nous passons donc au large du cap Sounion, trop loin pour voir le temple qui le surplombe, et nous longeons l’île d’Eubée, devenue en fait île lorsque fut creusé le canal dans le petit bras de terre qui, à Chalkis, la capitale, rattachait Eubée au continent. En fait, la raison de cet itinéraire vers le nord par la côte orientale de la Grèce était notre souhait de survoler un autre haut lieu touristique grec: les Météores. Au loin, tout enneigé, le sommet de l’Olympe d’où les dieux grecs veillent sur notre voyage. Les Météores sont faits d’immenses rochers noirs dont certains font  quelques centaines de mètres de haut, au sommet desquels ont été construits des monastères quasi inaccessibles La zone des Météores est interdite de survol en dessous de 4000 pieds pour ne pas perturber la vie paisible des moines. Malgré tout, de notre avion, nous voyons parfaitement les reliefs noirs et les monastères surplombant la ville blanche de Kalambaka. Ioannina, notre prochaine escale, au bord du lac qui porte son nom, est maintenant toute proche. Derrière quelques sommets enneigés apparaît le lac. La finale se fait au-dessus de la ville, longeant le lac au bord duquel on aperçoit le minaret et la mosquée construite par Ali Pacha. Ce pacha turc a régné sur toute l’Epire et l’actuelle Albanie de 1788 à 1919. Ioannina a gardé l’empreinte de la présence turque, avec sa mosquée, sa promenade ombragée à l’ombre des remparts, ses cafés où l’on déguste des pâtisseries orientales en fumant le narguilé. Encore une escale à ne pas manquer.

 

Vendredi 2 mai

Nous sommes sur la route du retour. L’étape prévue est un vol court Ioannina-Corfou car il n’y a pas de 100LL à Ioannina. Connaissant la beauté de la côte continentale, nous avons négocié un petit détour au sud vers Parga, superbe baie aux eaux limpides au fond de laquelle s’étale un village aux maisons toutes blanches. Après une courte traversée, nous nous posons  à Corfou, aéroport Kapodistria, pour notre dernière étape grecque. Nous effectuons avec une voiture de location un circuit vers le nord de cette île toute verte; le petit port de Kassiopi est devenu un lieu assez touristique mais a gardé un joli cachet, les hôtels ont poussé à Sidari et Rhoda, les collines sont couvertes de superbes oliviers au tronc tortueux, et la vue sur la baie de Paleokastritsa depuis la terrasse de Bella Vista est magnifique. La ville de Corfou elle-même a beaucoup de charme: très italienne dans ses couleurs et son architecture, avec une petite tonalité anglaise, grouillant de vie et de commerces, avec, ça et là, de petits restaurants chaleureux où nous boirons dans la douce nuit corfiote notre dernier verre de vin résiné pour arroser la généreuse moussaka.

 

Samedi 3 mai

Départ en 35, un petit brin de nostalgie en repassant le point PALE, puis Othonoï,  enfin en passant le point TIGRA d’où nous lançons un chaleureux «Efcharisto» (merci) à la contrôleuse au moment où nous allons quitter son beau pays.

Retour vers l'Italie où nous retrouvons la complexité de l’espace aérien. Cette fois-ci nous coupons directement vers Rome. Le trajet est long (plus de 2 heures) et les paysages répétitifs, un peu monotones. L’arrivée sur Roma Urbe où nous ne ferons qu’une escale technique est toujours aussi compliquée, d’autant que les indications du contrôleur ne sont pas toujours très claires. De Rome nous ne rentrerons pas directement sur Montpellier: notre avant-dernière étape sera un Rome-Calvi. L’arrivée sur la superbe baie de Calvi n’a rien à envier à d’autres sites que nous avons survolés ou visités pendant notre périple, et la soirée dans un des petits restaurants de la ville nous permet de refaire par le souvenir et la parole le fabuleux voyage qui s’achève.  

 

Auteurs: Aurélie et Jean-François Schved

Jeannot et Nicole Lapeyre

 

(Publié par le magazine Info-Pilote en août 2000)

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Jean François Schved Écrivain Hématologue Professeur au CHU Montpellier

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Jean-François SCHVED Professeur  Écrivain Hématologie CHU Montpellier 

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